samedi 31 janvier 2009

Nous sommes tous enfants

Tiens mes mains, ouvre la voie
Parce que toi et moi, nous devons marcher ensemble

Lève le cœur, ouvre les yeux
Ce monde ne serait rien sans toi et toi, sans moi

REFRAIN:
Nous sommes tous enfants
Habitants de ce monde entier
Êtres purs de lumière
Nous sommes solidaires
Nous voyons pas l’échiquier
Où on est débout
Car nous sommes tous enfants
Habitants de ce monde entier
Donne-nous de l’espoir
La paix pour la race humaine
Liberté pour nous, les enfants
Parce qu’on l’est tous

Entends mes cris, je n’suis pas aimé
Dois-je t’émouvoir ainsi avec mes pleurs ?

(au refrain)

Rainbow Pictures, Images and Photos


Ceci est mon texte pour le concours « Chansons Sans Frontières ». Je le considérai en tant qu’un brouillon… je dois montrer ce texte à quelqu’un qui parle comme moi – c’est-à-dire, assez couramment. Et puis j’aurai peut-être besoin de le corriger.

L’instruction, c’est simple : Ecrivez sur papier libre un texte en français avec trois couplets et un refrain sur le thème : « Un monde d’enfants ».

Je dois soumettre ce texte avant le 15 avril. C’est trois jours après mon anniversaire ! :D

Je suis en train de faire un brouillon sonore pour cette chanson. Comme toujours, je l’enregistre avec mon portable, et ensuite, j’essaie de le retoucher, d’éliminer le bruit du fond, de mettre la voix (et croyez-moi, c’est difficile !). Seule Jolynn a écouté mon brouillon sonore - la musique seulement, pas la voix. Et comme elle doit traduire mon blog, elle n'a pas encore la chance de connaître la prononciation des mots dans ce texte.

Si je ne peux pas considérer l’option de montrer cette chanson – le texte et le brouillon sonore – à mon professeur de français, tant pis ! Je chercherai quelqu’un d’autre. Bien sûr, je ne chercherai peut-être pas l’attachée linguistique (Fabienne Ricordel, la femme qui m’a fait passer le C1 en novembre 2008), parce qu’elle en aurait parfois par-dessus la tête avec tous ces plans pour le concours et les autres évènements. Non. Je dois chercher quelqu’un.

Une chose, c’est sûr : ces paroles viennent du fond de mon cœur, malgré leur nature simpliste. J’ai besoin de mes émotions pour bien écrire.

Avec ça, j’espère de recevoir le Prix Axians. Ou bien le Prix Jeune Public du Mémorial de Caen (parce que j’aurai 18 ans, et je serai encore éligible de le recevoir si j’ai la capabilité - c'est ouvert à ceux qui ont moins de 19 ans). Ça parait impossible parce que je vais concourir, là, avec des participants des pays francophones. Mais ben, impossible n’est rien.

Je mettrai ce texte, avec une traduction en anglais, sur mon autre blog – quand je peux enfin compléter le brouillon sonore. Je veux que tout le monde écoute cette chanson. Si je réussis à émouvoir les lecteurs (et en ce cas, l’audience), ça veut dire que c’est un travail bien fait, et que je peux enfin le soumettre.

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lundi 19 janvier 2009

On voit le désespoir

Seigneur, sauve-nous de la peine d’aujourd’hui, je prie…
- troisnyx*, « Le Paradoxe », 2007


J’ai passé une journée entière devant l’ordinateur en retrouvant mes dossiers. Au même temps, j’ai lu ce que mes amis ont écrit sur l’Internet à propos de la guerre à Gaza.

C’est évident que la plupart d’entre eux n’ont pas lu l’article précédent à propos de cette guerre. Peut-être qu’ils n’avaient pas le temps à le lire…

Là, je m’énerve. Je m’énerve surtout parce que mes amis, les Malaisiens, n’ont apparemment rien compris. Et je dois être désolée de vivre dans ce monde inchangeable. J’ai un boulot d’enfer à faire dans ce monde d’enfer. Bon, ce que j’écris, c’est à penser et à retenir.

Sachons que nous pouvons avoir des fois différentes, mais nous louons le même Dieu, le même Créateur. Nous sommes impressionnés si devant une assemblée entière, le leader ou le prêtre nous rappelle du fait qu’on doit se pardonner, car enfin, nous avons tous péché. Et je vois que tout le monde accepte ce fait plutôt vite. J’ai posé une question sur la communauté des jeunes Malaisiens en ligne, YouthSays.com,

« Est-ce que vous serez prêts à pardonner quelqu’un qui vous a blessé/qui a blessé votre fierté ? Et surtout si cette personne a tué quelqu’un que vous aimez bien ? »

La plupart de ceux qui ont répondu à ma question ont répondu par oui. Honnêtement, j’ai été vraiment impressionnée. Je crois que c’est facilement dit, mais ce n’est pas facile à faire.

Maintenant, on applique la même question à la situation maintenant : il y a la guerre entre le Hamas et l’offensive israélienne. Et il y a des milliers de victimes – surtout des défunts et des pauvres enfants – au milieu. La plupart des Malaisiens croient qu’ils doivent éviter d’acheter des produits qui viennent des États-Unis, parce que le gouvernement des États-Unis aide apparemment l’offensive israélienne. Et avec quelle raison ? D’après eux, c’est parce que l’offensive israélienne a tué et blessé des milliers de citoyens à Gaza. Et je remarque aussi que la plupart d’entre eux dit qu’au nom de leur religion, ils doivent éviter d’acheter les produits mentionnés au-dessus – c’est une « responsabilité ».

Les beaux parleurs qui disent que c’est une « responsabilité » de ne pas acheter des produits des États-Unis, je crois qu’ils ont oublié les messages de leurs prêtres, de leurs leaders – qu’on doit se pardonner. Plutôt, ils ont fini par prendre le côté du Hamas en disant que l’Israël est mauvais !

Et c’est où j’interviens.

Sans compter ce message sur troisnyx* officiel, je crois que j’ai déjà posté le même message plus de dix fois sur YouthSays.com pour l’amour de la paix, et si on mentionne encore une fois qu’on doit éviter d’acheter des produits des États-Unis, si on mentionne encore une fois que l’Israël est mauvais et que le Hamas n’a rien fait, j’en aurai par-dessus la tête ! – vous n’aimerez pas ce que je vais écrire comme réponse à ce que vous dites. Parce qu’il faut réaliser que toutes les deux forces qui se battent, le Hamas et l’Israël, sont les coupables (même si quelqu’un du côté du Hamas à commencé la tension il y a quelques dizaines d’années). Au lieu de demander un cessez-le-feu, ils tuent, ils dévorent… à cause de la terre. Et en plus, ils utilisent des boucliers humains !

Qu’est-ce qui s’est passé à la solidarité générale ? A-t-on oublié que nous louons le même Créateur ?? Et pourquoi nous, les Malaisiens, prenons des côtés dans cette guerre, sachant que la Malaisie est un pays neutre ? Nous devons unir pour demander un cessez-le-feu, pour aider les victimes, pas pour prendre des côtés. Mais non, nous avons plutôt une tendance de se battre, même si nous n’utilisons pas d’armes, et nous le montrons ainsi vite.

C’est bon, c’est retenu ? Vous devez le piger vite.

Bon, c’est la dernière fois que j’écris des messages à propos de cette guerre. Tout ce que je peux faire, c’est prier pour qu’elle termine. J’en ai déjà ras-le-bol et je ne répondrai plus aux commentaires faits en ligne.

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dimanche 18 janvier 2009

Pas de recette

On commencerait
À nous satisfaire
Pas de recette
Un repas
Pour l’unité
On rajoute le monde
Et toutes ses couleurs
Pas de recette
Et pas d’assiette
Éternité

On continuerait
À nous satisfaire
On va le servir
Parvenir
À tout remplir
On rajoute l’amour
Et toutes ses douleurs
Pas de recette
Et pas d’assiette
Infinité

C’est une sûreté
De tout satisfaire
Pas de recette
Un repas
Pour l’unité
On rajoute la paix
Encore sa chaleur !
Pas de recette
Et pas d’assiette
C’est une sûreté

Et pour finir
On rajouterait
Un peu de tout
Un peu de toi
Un peu de moi


J’ai écrit cette chanson vers la fin de l’année dernière (la même chanson se trouve
ici sur mon blog anglais). Je voulais juste rajouter quelques mots à la théorie que « la vie est belle et pimentée, malgré ses douleurs et ses côtés de naze ». Et, comme toujours, je n’arrive pas à m’exprimer en manière soutenue, en manière poétique…

Enfin, j’ai été inspirée par une vidéo créée par l’un de mes amis,
Pasquale – cela s’appelle No Recipe et je parie qu’il l’a créée et il l’a animée par hasard. « No recipe » se traduit littéralement en français, « pas de recette », donc je l’ai utilisé comme titre.

Tout ce que je peux révéler pour le moment, c’est que cette chanson est lente, et qu’il y aura beaucoup de délais pour la voix.


Oh, et peut-être je ne l’ai pas mentionné ici : j’écris des chansons quand je suis libre. Dans la salle de bains, je chante (et je n’ai pas peur de le mentionner). Je suis musicienne. Pour être précise, pianiste, batteuse et compositrice.

Je rêve d’être chanteuse. C’est un rêve incessant, et j’espère de le réaliser…

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samedi 17 janvier 2009

Le Service National : un véritable échec


Image prise de http://www.khidmatnegara.gov.my/modullatihan.htm

Il est maintenant 18h02 chez moi, on dirait qu’il va pleuvoir, et si c’est le cas dans les camps d’entraînement du Service National, je ne sais pas comment mes amis se débrouilleront.

Dès que 2004, le gouvernement de la Malaisie a appelé des nombreux adolescents à 17 ans ou 18 ans à un Service National obligatoire. Chaque année, le gouvernement espère de dépenser 500 millions de ringgit (c’est à peu près 125 millions d’euros) pour ce projet. On sélectionne les jeunes apprentis par hasard (avec un ordinateur) parce que c’est plus juste que sélectionner par un intermédiaire. Le Service National dure trois mois. Si on est choisi pour le Service National, tant pis ! – on doit y aller ou on est puni.

Au fait, tout ça, c’était l’idée de quelqu’un qui pense que « les jeunes ne sont pas assez patriotiques ». Celui était notre Ministre de Défense, Datuk Seri Najib Tun Razak.

Mais voici la question qui se pose maintenant : à quoi sert le Service National, vraiment ?

Beaucoup de Malaisiens seront d’accord avec moi, et je n’ai pas peur de le mentionner, ici, maintenant : le Service National est un vrai échec.

Il faut noter que premièrement, les camps d’entraînement ne sont pas moyens. Il n’y a pas assez d’eau, il n’y a pas assez d’électricité, les camps ne sont pas propres, les chambres et les lits sont mal faits, et puis les meubles sont facilement cassés – comment vivre dans ces conditions ? C’est déjà difficile de prendre soin de soi, ou bien des chambres, quand on y est. L’un de mes meilleurs amis était choisi pour le Service National il y a trois ans ; il s’est reposé dans une chambre et il a cassé le lit parce qu’il pesait trop. Comme punition, l’entier groupe de garçons ont du faire des entraînements durs sur la route (et la route était chaude ! voyons que la peau commence à déchirer !). Et tout le monde sait que ce n’est pas de sa faute. La qualité des meubles alors ? Pas terrible, quoi...

Ensuite, il n’y a presque rien à faire quand les jeunes apprentis sont libres. Imaginons, il n’y a pas de livres, pas d’Internet, et on n’est pas permis d’utiliser des téléphones portables dans les camps d’entraînement. C’est comme aller en prison ! On perd notre temps là-bas, n’est-ce pas évident ? Je crois que cette fois, le gouvernement peut se défendre en disant que chaque semaine, les parents (ou bien la famille) des apprentis peuvent visiter les camps d’entraînement pour passer leur temps avec eux et alors, ils ne seront pas facilement ennuyés ; mais enfin, est-ce que c’est convivial ? Disons si quelqu’un habite à Kuala Lumpur mais le camp d’entraînement est situé très loin de l’état, c’est difficile pour les parents (ou la famille) d’y aller chaque semaine !

Le Service National est aussi connu pour le nombre des malades et des morts qui augmente. Depuis 2004, il y a toujours des reportages dans les journaux qui parlent du Service National, où les vies de certains malheureux apprentis s’achèvent. Le gros problème avec la plupart des camps d’entraînement, c’est qu’ils ne sont pas propres. Puis il n’y a pas un repas propre : il n’est pas assez cuit, ou il est expiré, et il ne goûte pas bon. On devient alors malade facilement. Et dans la plupart des cas, les docteurs qui y sont placés ne font pas attention – on dit que c’est juste l’une de ces maladies communes – et les pauvres apprentis deviennent malades à tel point qu’ils doivent être emmenés à l’hôpital. Certains ne récupèrent pas. Ce qui m’étonne, c’est le fait que le gouvernement ne regarde ces morts qu’en tant que des statistiques – on dit « qu’un petit pourcentage des apprentis sont morts – disons, 0,05% - et ça ne peut vouloir donc dire que le Service National est sûr, et qu’on peut le continuer ». Pour les parents de ces défunts apprentis, c’est autre chose. On ressentira la peine une vie entière. On a perdu quelques apprentis. On perd un moyen de 25 appentis à chaque session. C’est déjà une preuve qu’il n’est pas sûr ! Le Service National est sûr si on ne risque aucune vie !!

Les moyens d’entraînement alors ? Ben. Pas terrible. Il y a deux modules dans le Service National : l’entraînement physique et les cours. Je parlerai de l’entraînement physique tout d’abord.

Il y a des nombreuses activités dans l’entraînement physique (et honnêtement, je ne sais pas les nommer), et la manière dont qu’on s’entraîne est très dure, en effet. Il n’y a pas de sûreté quand on s’entraîne : par exemple, quelqu’un peut tomber de haut et se casser la jambe pendant l’entraînement. Oh, pas joli joli. On ne veut pas revenir, les bras cassés…

Une partie de l’entraînement qui m’étonne le plus, c’est l’entraînement avec le flingue. On utilise des M16. Mais vraiment, ça sert à quoi ? Si le gouvernement nous a dit que ça sert à nous unir, il a absolument tort. Beaucoup d’entre mes amis (et des blogeurs) qui sont allés pour le Service National m’ont dit que lorsque l’entraînement avec le M16, ils ont vu des nombreux apprentis qui se disputaient, qui s’attaquaient avec leurs flingues – juste à cause de croyances et de couleurs de peau différentes. On vit déjà dans une génération désenchantée ? Bon, il faut revoir le moyen d’entraînement.

Le deuxième module de l’entraînement – les cours – ça, c’est aussi ennuyeux. On a déjà étudié l’histoire de la Malaisie à l’école primaire et au lycée. Et si on va aux universités privées, on doit le refaire. Est-il alors nécessaire de se répéter au Service National ? Nous, les jeunes, croyons que si on répète quelque chose, ça nous fait du mal parce qu’on ne va rien retenir. Pour l’amour de l’homme qui dit que les jeunes ne sont pas assez patriotiques, on se force à étudier…

Et avant que je termine, voici un fait qu’on vient de révéler : le gouvernement dépasse le budget tout le temps. On espère de dépenser 500 millions de ringgit ; on dépense plus de 600 millions de ringgit chaque année – pour un projet inutile !

J’étais appelée pour le Service National en juillet dernier. Je dois y aller bientôt, en juin. Et personnellement, je ne vois pas comment ce projet est bon pour moi. Je ne peux pas tolérer la chaleur du soleil. Et en plus, si on m’appelle pour le Service National, je n’aurai pas une chance à deviser un plan pour aider les pauvres (je souhaite d’enregistrer un album avec des amis, et je souhaite discuter les plans entre juin et septembre). Si on m’appelle pour le Service National, je vais devoir revenir chez moi en septembre – et le premier anniversaire de la mort de ma mère, c’est le 27 août. Et puis j’ai peur de mourir. Maintenant il n’y a que mon père et moi. Si je meurs, c’est la fin !


Je n’ai qu’une chose à dire au gouvernement, et je crois que certains qui lisent cet article me comprennent : laissez-moi tranquille et laissez-moi vivre ma vie ! Le patriotisme, ce n’est pas défini par l’entraînement dur ou les cours d’histoire. Plutôt, si on est patriotique, on sera prêts à aider les autres Malaisiens – ceux autour de nous qui sont pauvres, ou bien ceux qui ont besoin d’aide. C’est ce que je souhaite de faire – c’est ma définition de patriotisme, et je ne veux pas voir mes plans en ruines à cause d’un projet inutile lancé par les autorités !

Drapeau de la Malaisie dessiné par troisnyx*

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samedi 10 janvier 2009

« La guerre encore, on s’y fait »


Les meilleurs ennemis du monde, voilà ce que nous sommes…
-Pascal Obispo, « Les meilleurs ennemis »

L’état de Gaza est vraiment pitoyable. J’ai pitié surtout pour les enfants qui ont perdu leurs parents – moi, j’ai perdu ma mère l’année dernière alors mon cœur est avec eux.

Mais si je parle de la guerre (pas les conséquences), je dois rester neutre.

Tout le monde sait que l’Israël n’a pas obéi le cessez-le-feu à Gaza. Mais il y a encore quelque chose qu’on doit savoir. C’était à la une partout dans le monde, mais en Malaisie, on nous a caché cette nouvelle – le Hamas a lancé des attaques à l’Israël au réveillon de Noël. On a prié aux résidents de Gaza de s’évacuer, mais non ! Et puis c'est le Hamas qui lanceait des attaques à l’Israël pendant une trentaine d'années, et l'autre n'a rien fait. Aujourd’hui, qu’est-ce qu’on trouve ? D’la revanche, bien sûr – c’est déjà la troisième semaine que l’offensive israélienne lance des attaques à Gaza.

Critiquez-moi si vous en voulez, mais je n’ai que deux questions à poser à tout le monde :

Vraiment, combien de guerres faut-il encore nous déclarer ?

Tous les équipages ont pris le large au nom de qui/de quoi ?

Chez moi, le Ministre d’Éducation, Datuk Seri Hishamuddin Tun Hussein, lance une « guerre » contre toute cette violence : il nous fait une prière de ne pas acheter des produits qui viennent des États-Unis. Notre Ministre d’Éducation, qui est apparemment très « éduqué », veut organiser cette protestation surtout dans les écoles primaires. Il a apparemment propagé ses idées aux écoles primaires que l’Israël est mauvais et que le Hamas n’a rien fait. Et avec quelle raison veut-il inclure les jeunes enfants ? « Quand les enfants grandissent, ils devraient affronter des problèmes au niveau mondial, comme la paix, l’environnement et la crise économique, » dit-il. Pauvre pitoyable imbécile.

Et vous savez ce que ça veut dire ?

Ça veut dire qu’il y aura bientôt la colère, les âmes de ces pauvres jeunes seront souillées au nom de la paix, et il y aura des conflits et l’intolérance entre les musulmans et les chrétiens - ou les juifs. Personne ne ferait ça s’il est assez éduqué. N’a-t-il pas compris que la guerre ne sert pas à nous unir ? Quelle horreur, ça arrive en Malaisie, qui est connue en tant qu’un pays paisible ! Je crains le jour où ça arrive. Oh, bon Dieu, pourvu que ça n’arrive pas !

Éviter d’acheter des produits des États-Unis, qu’est-ce que ça signifie ? Pour moi, rien du tout !

Dans une guerre, toutes les deux forces qui se battent sont coupables. Bien sûr, quelqu’un a commencé la tension. Mais au lieu de parler et de résoudre des choses en manière amicale, elles ont choisi de se battre… et elles sont prêtes à sacrifier des innocents pour se débarrasser de l’autre.
Qu’est-ce qu’on essaie de faire si on évite d’acheter les produits mentionnés ci-dessus ? Aider les pauvres blessés ? Non, je crois qu’en faisant ça on prend le côté du Hamas, car on accuse l'autre en disant qu'il est mauvais. Et puis j’entends parler que tous les fonds que nous avons accumulés pour aider les victimes de la guerre, ils sont utilisés par le Hamas pour acheter des armes !? L’Organisation des Nations Unies est en train d’investiguer la situation. Et que diable ? Je pensais que la Malaisie était un pays neutre ?
Si les États-Unis supportent vraiment l’offensive de l’Israël, les fonds viendront sûrement du gouvernement américain, et pas les entreprises. Si les pauvres proprietaires de ces entreprises n’ont pas du tout l’intention de supporter ce mouvement mais ils trouvent que leurs taxes sont utilisés pour supporter l’offensive, qu’est-ce qu’ils peuvent faire ? Demander un cessez-le-feu ? Bien sûr, mais c’est tout ce qu’ils peuvent faire !
Et puis il faut encore réaliser une chose : ce n’est pas une question de foi, comme la plupart des Malaisiens pensent. C’est une question de terre. Que voulez-vous dire alors, si vous dites qu’éviter d’acheter des produits qui viennent des Etats-Unis, c’est une responsabilité pour tous ceux qui partagent la même foi ?

La guerre ne fait qu’une chose : elle complique les affaires. J’ai déjà commencé à avoir beaucoup de questions dans la tête. Et même si j’essaie de clarifier les affaires, tout ce que je fais, c’est un vrai coup d’épée dans l’eau.

Nous sommes des pauvres pécheurs, et surtout si on prend des côtés dans cette guerre. Seigneur, pardonne-nous, je te prie.

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